Analyse - Violences policières : un tabou pour les autorités, un danger pour la cohésion sociale

 

 

 

Le 20 juillet dernier, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rendu deux décisions passées largement inaperçues. Elles concernent pourtant un problème récurrent en Belgique, celui des violences policières. Dans les deux affaires, un accord à l’amiable a été trouvé entre la personne portant plainte et l’État belge. Celui-ci a reconnu que les droits des requérants n’avaient pas été respectés et a proposé de les dédommager. Ces deux décisions de la CEDH mettent en lumière le problème de l’impunité des forces de l’ordre en cas d’usage illégitime de la force. Celle- ci est pourtant souvent fortement minimisée par les autorités policières ainsi que par une partie des formations politiques. Le discours d’usage est que les « bavures » sont le fait d’une toute petite minorité d’agents et que ceux-ci sont punis lorsqu’il est prouvé qu’ils ont commis une faute. De nombreux témoignages, ainsi que le travail de la Ligue des Droits de l’Homme sur cette question spécifique, attestent pourtant que l’usage de la violence physique, verbale ou psychologique, par la police n’est pas si exceptionnel que cela.

Lire l'analyse

Réagissez sur notre forum

Retour au sommaire des analyses